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Conduire, c’est prévoir… surtout en hiver
L’époque où les véhicules démarraient difficilement en hiver est loin derrière nous ; la peur du dérapage sur route glissante s’est aussi éloignée. Il est vrai que les progrès technologiques et les aides à la conduite apportent au conducteur confort et sécurité. Mais attention à l’effet cocon ressenti à bord des véhicules récents : il peut se révéler trompeur et les lois de la physique sont intangibles. Anticiper reste indispensable… avant et pendant le trajet.
A faire avant de prendre la route :
- Contrôler la batterie : le défaut de batterie est la panne la plus fréquente en hiver
- Vérifier les pneumatiques : ils doivent être en bon état et adaptés à la température et à la météo.
- Assurer sa visibilité : vérifier l’éclairage, être équipé d’une raclette pour le pare-brise, de liquide de lave-glace antigel, de lunettes de soleil.
- Equipements spéciaux : un jeu de chaînes à neige sera plus utile dans le coffre que dans le garage. N’oubliez pas d’y joindre une paire de gants pour le montage.
Au démarrage :
- Ne démarrez pas le matin sans avoir dégagé une visibilité suffisante, tant à l’avant qu’à l’arrière et sur les côtés. Les véhicules équipés d’un dispositif de dégivrage programmable sont encore rares. A défaut, enclenchez la climatisation pour assécher l’air intérieur et utilisez la raclette à l’extérieur.
- Ne déclenchez pas les essuie-glaces tant qu’il reste une couche de neige ou de glace sur le pare-brise ou les balais. Vous risqueriez de les endommager.
- Si l’on peut démarrer son moteur pour lancer le dégivrage, il ne faut pas exagérer le temps de préchauffage : faire tourner son moteur à l'arrêt peut être sanctionné d'une contravention de 4e classe !
- Avant de vous mettre au volant, retirez manteau et gants épais pour une meilleure liberté de mouvement
Analyser son environnement
- En hiver, la luminosité est souvent faible et la perception de l'environnement plus difficile pour vous ou pour les autres usagers. Pour bien voir et être bien vu, roulez en feux de croisement dès que la luminosité baisse.
- Soyez attentif aux usagers vulnérables (conducteurs de bicyclette et de trottinettes, souvent mal éclairés, conducteurs de deux-roues motorisés ou piétons généralement vêtus de sombre en cette saison).
- Méfiez-vous des dangers difficilement visibles comme les plaques de givre, surtout à l’aube ou la nuit.
- Soyez attentifs sous les ponts, dans les zones venteuses et les lieux où l’eau pourrait se transformer en gel.
- L'an dernier, 660 collisions* avec des animaux (Sangliers 36%, chevreuils 17%, cerfs 8%) ont donné lieu à une demande d'indemnisation aux assureurs. En automne et en hiver, le risque est accru par le manque de visibilité.
Adapter sa conduite
- Les manœuvres brusques sont à proscrire que ce soit sur le volant, l’accélérateur ou le frein. Elles pourraient vous faire perdre le contrôle du véhicule. Avec la généralisation de l’ABS et de l’ESP, l’expression « conduire avec un œuf sous le pied » est moins employée mais reste valable.
- L’impression de sécurité procurée par un véhicule 4x4 est justifié à l’accélération et en virage. Mais attention au freinage où sa masse relativement élevée se fera sentir.
- Si la visibilité est inférieure à 50 mètres, la vitesse ne doit pas excéder 50 km/h, et l’allongement des distances de sécurité s’impose.
- En cas de dérapage, fixer du regard la direction à suivre et non l’obstacle.
- Le dépassement d’un engin de service hivernal en action est interdit à tout véhicule motorisé.
- Et si vous en ressentez le besoin, suivez un stage de conduite en conditions hivernales.
C’est bien un effort d’anticipation et d’adaptation qu’exige la route en hiver : les conditions météo vous inciteront à prévoir des temps de trajet allongés et à adapter votre planning.
En cas conditions météo très dégradées, n’hésitez pas à reporter vos déplacements : le véhicule le mieux équipé n’ira pas beaucoup plus loin que ceux qui, moins bien équipés, lui auront barré la route.
*Source ONISR