Pare-brise : sensibilisez vos conducteurs à en prendre soin  !

Le pare-brise est un élément essentiel de structure de la voiture : il supporte 30 %* de la rigidité du véhicule. Il est aussi un acteur indispensable de la sécurité de vos conducteurs… s’il est bien entretenu. Car bien conduire, c’est d’abord bien voir ! Aucun impact, aucune fissure ne doivent être pris à la légère.

Un peu d’histoire… 

Le pare-brise ne s’est pas toujours appelé ainsi… Au tout début, l’idée était de « briser le vent » pour protéger les coiffes des passagers. Le brevet du « brise-vent » est ainsi apparu en 1892. Il a d’abord longtemps été fabriqué en verre trempé, ce qui, lors d’accidents, le faisait éclater en morceaux, avec toutes les conséquences graves que l’on peut imaginer pour les occupants du véhicule. En 1983, on opte pour le verre feuilleté obligatoire. Et puis les nouvelles technologies ont peu à peu intégré les pare-brise : capteurs pour déclencher l’allumage des feux en cas de baisse de la luminosité, pour déclencher les balais d’essuie-glace en cas de pluie, filaments chauffants pour intégrer la chaleur et dégivrer…

Depuis juillet 2022, les constructeurs doivent équiper leurs nouveaux modèles d’un système d’Adaptation Intelligente de la Vitesse (AIV). Ce dernier doit informer le conducteur en cas de dépassement de la limitation de vitesse autorisée et éventuellement déclencher un freinage automatique.

Faites de la prévention en sensibilisant vos conducteurs !  

Sensibiliser vos conducteurs est un élément fondamental pour minimiser les dommages causés aux pare-brise. Voici quelques idées pour les embarquer dans la démarche :

1. Encouragez vos conducteurs à agir rapidement en cas d’impact sur leur pare-brise. Il n’est pas toujours nécessaire de le remplacer : une réparation est possible dans de nombreux cas.

2. Sensibilisez vos conducteurs à repérer les facteurs de risque : les projections de gravier, les tempêtes de grêle et les changements de température extrêmes peuvent sérieusement endommager les pare-brise.

3. Encouragez-les à éviter les situations de conduite dangereuses : ne pas suivre de trop près le véhicule qui précède, conduire à des vitesses excessives, emprunter des routes en mauvais état… Pour qu’ils aient les bons réflexes, vous pouvez les inciter à suivre une formation à la conduite défensive. Le principe : acquérir des compétences pour anticiper les dangers de la route, identifier les situations à risque et maîtriser toutes les attitudes pour rester attentif au volant. Ces techniques permettent d’éviter les accidents et, de fait, les dommages causés aux pare-brise.

5. Développez une culture de sécurité routière au sein de votre entreprise, pensez à différentes formes d’incitations positives pour les conducteurs qui pratiquent une conduite sûre et responsable et qui s’impliquent dans le respect des règles d’entretien de leur véhicule.

Agir rapidement quand l’impact est là ! 

Lorsque cela est possible, la réparation du pare-brise est préférable à son remplacement :

• Économiquement, elle est 7 fois moins coûteuse
• Écologiquement, elle a 100 fois moins d’impact sur l’environnement.
• L’intervention dure une trentaine de minutes (contre près de 3 heures pour un remplacement).

Aussi, en cas de dommage, vos conducteurs ne doivent pas traîner : un impact peut se transformer en fissure lors d’un simple passage de dos d’âne ou en cas de choc thermique (avec la climatisation en été par exemple). Et si la fissure est installée, la réparation n’est plus possible.

À noter :

• Pour les véhicules devant subir un contrôle technique, certaines anomalies constatées sur le pare-brise seront classées « défaillance majeure ou critique » et seront soumises à une contre-visite. Cela concerne notamment les fissures situées dans la zone de balayage des essuie-glaces ou celles débordant d’un cercle de 30 cm de diamètre, les impacts de plus de 3 cm de diamètre ou le décollement du pare-brise ou de son joint.
• Dans le cas d’un véhicule d’entreprise sous contrat de location longue durée, au moment de la restitution, un impact non réparé fera l’objet de frais de dépréciation.

Or, dans la plupart des cas, les réparations peuvent être prises en charge par la clause « bris de glace » du contrat d’assurance qui couvre le véhicule !

En conclusion : 5 réflexes à adopter en cas d’impact sur le pare-brise :

• Protégez la zone d’impact des salissures et du gel.
• Évaluez la réparabilité de votre pare-brise.
• Déclarez le sinistre.
• Faites effectuer la réparation dès que possible (un réparateur agréé pourra gérer directement la relation avec votre assureur).
• Et bien sûr : ne faites changer le pare-brise qu’en cas de nécessité !

*Source CARGLASS