Nouvelles mobilités

Voiture électrique et trajets longue distance : la confiance s’installe progressivement

Publié le 13/06/2025
Voiture électrique et trajets longue distance : la confiance s’installe progressivement
Alors que la mobilité évolue rapidement sous l’effet des exigences environnementales et réglementaires, la voiture électrique continue de gagner du terrain. Longtemps perçue comme limitée à la ville ou aux trajets quotidiens, elle s’impose désormais comme une solution envisageable, y compris pour les déplacements longue distance.
L’édition 2025 de l’étude réalisée par YouGov pour Alphabet France interroge la perception qu’ont les Français quant à la faisabilité d’un trajet estival vers leur lieu de vacances en véhicule électrique. Résultat : 52 % d’entre eux considèrent aujourd’hui ce type de déplacement comme réalisable, un chiffre en légère hausse par rapport à 2024, ce qui traduit une évolution des mentalités et une confiance croissante dans cette solution de mobilité.

L’électromobilité gagne du terrain dans l’usage grand public

La perspective de 2035 et de la fin programmée des ventes de véhicules thermiques neufs agit comme un véritable accélérateur de la transition vers l’électrique. En parallèle, les performances des modèles électriques progressent, notamment en termes d’autonomie, et le réseau de recharge poursuit son déploiement. On compte aujourd’hui plus de 168 000 points de charge accessibles au public sur le territoire français, soit une croissance de 30 % en un an.

Dans ce contexte, le fait que plus d’un Français sur deux se déclare aujourd’hui confiant dans la possibilité de réaliser un long trajet en électrique, comme un départ en vacances par exemple, constitue un indicateur encourageant. Il illustre une adoption progressive, rendue possible par une meilleure connaissance de l’offre et des solutions de recharge, mais aussi par une utilisation de plus en plus fréquente de ces véhicules dans le cadre professionnel.

Si la tendance est à la progression, la confiance vis-à-vis des trajets longue distance reste hétérogène selon les publics. Les données montrent que seuls 13 % des répondants estiment pouvoir effectuer ces trajets « sans difficulté », tandis que 39 % les jugent réalisables mais avec certaines contraintes liées à la recharge, à l’autonomie ou à la disponibilité des infrastructures sur l’itinéraire.

Une adoption encore contrastée selon les profils

L’analyse par tranche d’âge révèle des écarts notables. 63 % des 25-34 ans se disent confiants, contre 44 % chez les 55 ans et plusCette différence générationnelle s’explique probablement par une familiarité accrue avec les technologies embarquées, une approche plus sereine de la planification des trajets et une plus forte sensibilisation aux enjeux de mobilité durable chez les jeunes générations.

La différence constatée selon la catégorie socio-professionnelle souligne quant à elle un enjeu d’accessibilité. Si 61 % des CSP+ se déclarent favorables à l’idée de partir en vacances en véhicule électrique, ce taux descend à 52 % chez les CSP-. Cet écart traduit non seulement des réalités économiques différentes, mais aussi des niveaux d’information et d’exposition à la mobilité électrique qui varient fortement selon le contexte professionnel. 

Pour accélérer la transition, il est donc nécessaire de garantir un accès équitable aux véhicules électriques et aux services associés, notamment via des modèles économiques comme la location longue durée, qui permet de mutualiser les coûts et d’intégrer des services indispensables (entretien, recharge, formation à l’écoconduite, etc.).

Une adoption encore contrastée selon les profils

Une perception qui varie selon les territoires

La perception de la faisabilité d’un trajet longue distance en voiture électrique change également en fonction des régions. Les habitants de la région parisienne (58 %), du Nord-Ouest (57 %) et du Sud-Ouest (55 %) se montrent les plus confiants. À l’inverse, le Sud-Est enregistre une baisse (46 %) possiblement liée aux infrastructures ou à des spécificités locales.

Mais la confiance ne dépend pas uniquement de la densité urbaine. Les petites communes de moins de 20 000 habitants enregistrent un taux de confiance comparable à celui des grandes agglomérations (53 %) mais supérieur à celui des villes moyennes (47 %). Ce constat confirme l’amélioration du maillage des points de recharge sur l’ensemble du territoire, y compris en dehors des zones métropolitaines.

L’usage professionnel, un levier d’adoption

Les entreprises jouent un rôle clé pour faire découvrir la voiture électrique et en faciliter l’adoption par le grand public. En effet, lorsqu’un collaborateur est amené à conduire un véhicule électrique dans le cadre de ses missions, il développe une connaissance directe de cette forme de mobilité, découvre les modalités concrètes de recharge, teste l’autonomie en situation réelle et se familiarise avec un mode de conduite différent. Cette expérience a un effet tangible sur la perception individuelle de la mobilité électrique. L’expérimentation dans un cadre professionnel sécurisé réduit les freins psychologiques et pratiques, aide à dépasser les idées reçues et permet d’apprécier les bénéfices concrets de l’électrique en matière de confort, de coût d’usage et de simplicité d’utilisation.

Mobilité électrique : pari sur l’avenir ou réalité au présent ?

La mobilité électrique n’est désormais plus limitée aux centres urbains et aux usages professionnels. Elle s’impose progressivement comme une solution crédible pour les déplacements longue distance, y compris personnels et familiaux. Mais cette perception reste inégale, encore marquée par des disparités générationnelles, territoriales et sociales. 

Pour que la mobilité électrique s’ancre durablement dans les usages, plusieurs efforts restent à faire : poursuivre les progrès technologiques en matière d’autonomie, renforcer le maillage territorial des infrastructures de charge, simplifier l’expérience utilisateur et garantir un accès équitable. Avec le concours des loueurs longue durée comme Alphabet, les entreprises ont un véritable rôle à jouer et toutes les cartes en main pour accompagner cette transition.

Perfectible mais déjà crédible, l’électrique n’est plus un pari lointain. C’est une réalité de plus en plus tangible, prête à s’inscrire durablement dans les pratiques de mobilité au sein des entreprises, et bien au-delà.

Mobilité électrique : pari sur l’avenir ou réalité au présent ?

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