Nouvelles mobilités
Quand la Gen Z redéfinit la mobilité professionnelle

Désignant les personnes nées entre 1996 et 2012, à l’ère du numérique et de l’instantanéité, la Génération Z, ou “Gen Z”, transforme en profondeur les usages en entreprise, notamment en matière de mobilité. À mesure qu’elle accède au monde du travail, elle bouscule les modèles traditionnels : pour ces jeunes actifs, la voiture n’est plus un marqueur de statut ni un bien à posséder, mais un service parmi d’autres à utiliser selon le besoin. Flexibilité, digitalisation et responsabilité environnementale structurent désormais leurs attentes, incitant les entreprises à repenser leur approche de la mobilité professionnelle.
Des attentes radicalement différentes
Les Millennials (ou génération Y, désignant les personnes nées entre le début des années 1980 et le milieu des années 1990) ont amorcé une première rupture en matière de mobilité, en privilégiant l’usage à la possession et en s’ouvrant aux solutions alternatives à la voiture individuelle. La Génération Z pousse cette évolution plus loin : elle considère la mobilité avant tout comme un service, attend une expérience fluide et intuitive, et exige une véritable cohérence avec les enjeux environnementaux.
Cette génération veut pouvoir adapter ses déplacements selon les circonstances, combiner différents modes de transport avec souplesse, et tout gérer depuis une interface digitale simple et intuitive. La mobilité doit être fluide, personnalisable, sans démarches complexes ni systèmes figés. L’expérience utilisateur compte autant que la performance du service lui-même.
Face à ces attentes, les politiques de mobilité d’entreprise doivent évoluer. Il ne s’agit plus de proposer une solution unique, mais une offre modulable, pensée pour s’adapter aux usages réels. La Gen Z attend des dispositifs flexibles, connectés, transparents et à la hauteur de ses standards numériques et environnementaux.

La durabilité est une exigence, pas une option
Pour la Génération Z, l’engagement environnemental est un impératif. Largement sensibilisée aux enjeux climatiques, elle attend des entreprises qu’elles fassent preuve de cohérence entre leurs discours et leurs actes, en particulier sur les sujets liés à la mobilité. Une politique d’entreprise qui se limite à la voiture thermique ou qui néglige les solutions à faible impact carbone est perçue comme en rupture avec les valeurs de cette génération.
Les attentes portent autant sur le fond que sur la forme : au-delà du choix de véhicules électriques ou hybrides rechargeables, la Gen Z observe la manière dont l’entreprise rend ces options accessibles, valorise les comportements vertueux et mesure ses efforts de réduction des émissions de CO2. L’absence de transparence ou de pilotage concret de ces démarches peut rapidement susciter une perte de confiance.
La cohérence entre les ambitions RSE affichées par l’entreprise et ses choix concrets en matière de flotte ou de dispositifs de mobilité est désormais un véritable facteur d’adhésion… ou de désengagement. Proposer des véhicules électriques, des forfaits mobilité durable ou des outils de suivi des émissions ne relève plus de l’innovation mais du minimum attendu.
Un service digital, flexible et sur-mesure
Née avec les outils numériques, la Gen Z s’attend à une mobilité 100 % digitalisée. Réservation, géolocalisation, déclaration d’incident ou suivi de consommation doivent pouvoir se faire simplement, en temps réel, depuis un smartphone. Le rapport à la mobilité devient celui d’un utilisateur plus proche du consommateur que du salarié captif d’un système imposé. Il est autonome, exigeant, il compare, choisit et attend un service sans friction.
Cette génération valorise la liberté de choix et la capacité d’adaptation. Elle souhaite pouvoir utiliser une voiture électrique pour un déplacement longue distance, opter pour les transports en commun au quotidien et recourir à l’autopartage selon les besoins. Ce qui compte, ce n’est pas la standardisation, mais la possibilité d’ajuster la solution à la situation.
Dans cette logique, la complexité ne vient pas de la diversité des options, mais de leur indisponibilité ou de leur manque d’accessibilité. Ce que la Gen Z rejette, ce sont les systèmes rigides, cloisonnés ou trop contraints qui ne répondent ni à ses usages réels, ni à ses attentes en matière de fluidité et d’autonomie.

Une mobilité pensée pour l’usage, pas pour le statut
Alors que les générations précédentes voyaient souvent la voiture de fonction comme un avantage statutaire, la Gen Z l’envisage avant tout comme un outil. Ce qui compte, ce n’est pas le symbole, mais l’adéquation entre la solution proposée et les usages réels du collaborateur. Un véhicule mal adapté sera vite perçu comme une contrainte. La Gen Z attend de son entreprise une approche pragmatique, alignée sur ses habitudes de déplacement et ses convictions.
Dans ce contexte, la mobilité devient à la fois un levier de personnalisation de l’expérience collaborateur et un facteur d’attractivité pour l’entreprise. Proposer des solutions cohérentes, flexibles et alignées avec les attentes individuelles permet non seulement d’améliorer le quotidien des collaborateurs, mais aussi de répondre à une nouvelle hiérarchie de priorités. Dans un marché du travail où la quête de sens, la flexibilité et l’équilibre vie pro/vie perso pèsent autant que la rémunération, la mobilité constitue désormais un avantage concurrentiel à part entière.
Une opportunité stratégique pour les entreprises
Pour les entreprises, répondre à ces attentes n’est plus une option mais une nécessité. Adapter sa politique, c’est répondre à une demande croissante de sens, de simplicité et de durabilité. Flotte électrique, services connectés, accompagnement à l’usage, outils digitaux de gestion… sont autant d’éléments qui permettent de proposer une expérience fluide, flexible et moderne.
La Génération Z attend des employeurs qu’ils traduisent leurs engagements en actions concrètes. Elle réclame une mobilité pensée pour les usages réels, accessible, responsable et cohérente avec les attentes de son temps. Qu’en sera-t-il de la génération « alpha » ?
