Baromètre Alphabet France x Ifop | Édition 2023 : comment les actifs français de rendent-ils au travail ?

Focus Bassin parisien Est : Picardie - Bourgogne - Champagne-Ardennes

Pour la 7ème année consécutive, Alphabet France s’est penché sur les trajets domicile-travail des actifs français. Après avoir dévoilé, la semaine dernière, les résultats de la dernière édition de son baromètre Alphabet France x IFOP à l’échelle nationale, le spécialiste des solutions de mobilité à destination des entreprises et de leurs collaborateurs s’est intéressé plus spécifiquement à la région Bassin parisien (BP) Est* :  Picardie (02 – 60 – 80) - Bourgogne (21 – 58 – 71 – 89) - Champagne-Ardenne (08 – 10 – 51 – 52).

* Découpage régional selon UDA 9 Insee.

  • Comment les actifs de la région BP Est se rendent-ils au travail ?
  • Quelle place occupe la voiture dans leur mobilité ?
  • Sont-ils prêts à passer à la voiture électrique pour se rendre au travail ?
  • Quel est l’impact des trajets domicile-travail sur leur bien-être ?
  • Quel rôle jouent les entreprises de la région dans la mobilité de leurs salariés ?
  • Comment les actifs du Bassin parisien Est perçoivent-ils les ZFE-m ?
  • Quelles évolutions souhaitent-ils pour leurs trajets du futur ?

Les chiffres-clés du baromètre 2023

77% des actifs du Bassin parisien Est utilisent une voiture dans le cadre de leurs trajets domicile-travail (moyenne nationale : 75% | Île-de-France : 51% | Nord : 88%).

La distance moyenne des trajets domicile-travail est de 20 kilomètres (moyenne nationale : 18 kilomètres). Le temps de trajet domicile-travail moyen est de 24 minutes (moyenne nationale : 24 minutes).

Dans le Bassin parisien Est, la mobilité liée aux déplacements dans le cadre du travail impacte négativement la QVCT (qualité de vie et des conditions de travail) de 26% des actifs (moyenne nationale : 29%). 65% (moyenne nationale : 73%) affirment que le niveau de pénibilité du trajet domicile-travail pèse dans leur choix de postuler ou de rester dans une entreprise. 57% précisent que l’accès à des solutions de mobilité pour effectuer ce trajet influence leur choix.

8% utilisent les transports en commun (moyenne nationale : 21%), 28% un mode de transport doux classique ou électrique (moyenne nationale : 26%) et 5% un deux ou trois-roues motorisé.

Multimodalité : 18% des sondés de la région BP Est utilisent deux moyens de déplacement différents ou plus pour se rendre au travail (moyenne nationale : 29%). 

Parmi ceux qui utilisent une voiture pour se rendre au travail, 92% conduisent un véhicule essence ou diesel (moyenne nationale : 90%) et 4% un véhicule électrique ou hybride (moyenne nationale : 9%). 36% des conducteurs de véhicules thermiques de la région se disent prêts à passer à l’électrique (moyenne nationale : 43%).

44% des actifs de la région affirment avoir la possibilité de bénéficier de solutions de mobilité via leur entreprise (moyenne nationale : 56%). 11% bénéficient d’un véhicule de fonction ou de service (moyenne nationale : 9%).

55% des personnes interrogées ont connaissance de la catégorie Crit’Air du véhicule qu’elles utilisent pour effectuer leurs trajets domicile-travail (moyenne nationale : 56%). 80% ne se sentent pas concernées (moyenne nationale : 69%), et 64% pensent qu’elles ne seront pas concernées par la nouvelle réglementation de circulation en ZFE dans les prochaines années (moyenne nationale : 51%).


Les trajets domicile-travail dans la région BP Est

Pour effectuer les trajets domicile-travail, 27% des actifs de la région circulent principalement en zone urbaine (moyenne nationale : 40% | Île-de-France : 70%).

Dans la région BP Est, la distance moyenne des trajets domicile-travail est de 20 kilomètres (moyenne nationale : 18 kilomètres | BP Ouest : 14 kilomètres).

Le temps de trajet domicile-travail moyen dans la région est de 24 minutes (moyenne nationale : 24 minutes | Île-de-France : 36 minutes | BP Ouest : 17 minutes). 15% mettent plus de 30 minutes pour effectuer ces déplacements (moyenne nationale : 23% | Île-de-France : 44%), et 36% mettent 10 minutes ou moins (moyenne nationale : 29% | Île-de-France : 10%).

L’impact des trajets domicile-travail sur le bien-être

Dans la région, la mobilité liée aux déplacements dans le cadre du travail impacte négativement la QVCT (qualité de vie et des conditions de travail) de 26% des actifs (moyenne nationale : 29% | Île-de-France : 47% | BP Ouest : 16%).

Parmi les désagréments relevés dans la région BP Est :

  • la perte de temps : 70% (moyenne nationale : 65% | BP Ouest : 86% | Nord : 56%)
  • le manque de ponctualité / le risque de retard : 66% (moyenne nationale : 47% | Ouest : 30%)
  • le risque d’accidents / de désagréments liés au comportement des autres usagers : 37% (moyenne nationale : 35% | Nord : 49%)
  • la sur-fréquentation : 33% (moyenne nationale : 50% | Sud-Est : 62%)
  • la pollution : 19% (moyenne nationale : 27% | Est : 10% | Méditerranée : 35%)

65% des sondés de la région affirment que les conditions de déplacement pour effectuer le trajet domicile-travail pèsent dans leur choix de postuler ou de rester dans une entreprise (moyenne nationale : 73% | Île-de-France : 83% | BP Ouest : 65%). 57% précisent que l’accès à des solutions de mobilité influence leur choix (moyenne nationale : 72% | Sud-Est : 81%).

La voiture, toujours essentielle à la mobilité dans la région ?

77% des actifs de la région BP Est utilisent une voiture dans le cadre de leurs trajets domicile-travail (moyenne nationale : 75% | Île-de-France : 51% | Nord : 88%).

8% utilisent les transports en commun (moyenne nationale : 21% | Île-de-France : 49%). Ce mode de déplacement semble présenter quelques avantages pour les actifs de la région : 62% le jugent plus rapide (moyenne nationale : 43% | BP Ouest : 23%). Il a néanmoins également des détracteurs : ceux qui ne l’utilisent pas justifient leur choix en mettant principalement en avant le fait de ne pas avoir accès aux transports en commun près de leur domicile (58%) ou de leur lieu de travail (31%).

28% des actifs de la région optent pour un mode de transport doux, qu’il soit classique (marche à pied, vélo, trottinette) ou électrique (moyenne nationale : 26% | Île-de-France : 35% | Nord : 12%), et 5% un deux ou trois-roues motorisé.

Multimodalité : 18% des sondés de la région BP Est utilisent deux moyens de déplacement différents ou plus pour se rendre au travail (moyenne nationale : 29% | Île-de-France : 42%). 

Trajets domicile-travail en voiture électrique, où en est-on ?

Parmi ceux qui utilisent une voiture pour se rendre au travail dans la région BP Est, 92% conduisent un véhicule essence ou diesel (moyenne nationale : 90%) : essence 28% (moyenne nationale : 39%), diesel 64% (moyenne nationale : 51%). 4% utilisent un véhicule électrifié (moyenne nationale : 9% | Île-de-France : 16%).

Parmi les conducteurs de véhicules thermiques interrogés dans la région, 36% se disent prêts à passer à la voiture électrique (moyenne nationale : 43% | Île-de-France : 56%) et mettent en avant plusieurs arguments : pour 48% c’est plus écologique (moyenne nationale : 55% | Nord : 79% | Ouest : 40%), pour 36% c’est plus économique (moyenne nationale : 43% | Île-de-France : 54% | Sud-Ouest : 31%), pour 26% c’est plus silencieux (moyenne nationale : 27% | Nord : 40% | Ouest : 19%), pour 20% c’est plus agréable (moyenne nationale : 22% | Nord : 48%). Les conducteurs concernés sont également 45%  à préciser qu’ils n’auront bientôt plus d’autre choix (moyenne nationale : 34% | Nord : 17%), et 18% que cela représente l’avenir (moyenne nationale : 31% | Méditerranée : 47%).

En revanche, 64% ne se sentent pas prêts à passer à l’électrique (moyenne nationale : 57%). Les freins évoqués sont : pour 68% le coût plus élevé à l’achat (moyenne nationale : 67% | Nord : 86% | Est : 52%), pour 54% la non-certitude que ce soit réellement écologique (moyenne nationale : 49% | BP Ouest : 40%), pour 50% l’autonomie estimée trop faible pour la distance à parcourir (moyenne nationale : 38%), pour 47% le temps de recharge trop long (moyenne nationale : 40% | Ouest : 33%), pour 44% le manque de bornes de recharge disponibles sur le domaine public (moyenne nationale : 42% | BP Ouest : 54%), et pour 41% la non-possibilité d’accéder à des bornes de recharge à domicile ou sur le lieu de travail (moyenne nationale : 36% | Sud-Est : 23%).

Le rôle des entreprises dans la mobilité de leurs collaborateurs

44% des actifs interrogés dans le Bassin parisien Est déclarent bénéficier de solutions de mobilité via leur entreprise (moyenne nationale : 56% | Île-de-France : 78%). Pour 59% de ces actifs (moyenne nationale : 60% | Nord : 45%), l’économie financière représente le principal avantage. Viennent ensuite :

  • le confort et le bien-être : 39% (moyenne nationale : 25%)
  • la diminution du stress et le gain de sérénité : 28% (moyenne nationale : 22%)
  • le gain de temps lié à la diminution du temps de trajet : 13% (moyenne nationale : 25%)
  • la sensation de contribuer à réduire la pollution : 13% (moyenne nationale :19%)

11% des sondés bénéficient du remboursement des titres de transports en commun (moyenne nationale : 26% | Île-de-France : 54%).

En Picardie – Bourgogne – Franche-Comté, 11% des actifs ont accès à un véhicule de fonction ou de service mis à leur disposition par leur employeur (moyenne nationale : 9%).

18% bénéficient d’un remboursement des frais kilométriques (moyenne nationale : 16% | Ouest : 11%). 46% des personnes interrogées aimeraient que leur entreprise propose cette solution ou qu’elle continue à la proposer (moyenne nationale : 40%).

19% des actifs interrogés ont déjà pratiqué ou pratiquent le covoiturage dans le cadre de leurs déplacements domicile-travail (moyenne nationale : 29% | Est : 35%). Parmi eux, 16% utilisent un système de mise en relation entre salariés effectuant le même trajet permettant de pratiquer le covoiturage (moyenne nationale : 23% | Est : 33%).

Enfin, 11% des actifs de la région (moyenne nationale : 11% | Île-de-France : 15% | Méditerranée : 3%) ont accès à un budget ou un forfait mobilité.

L'impact des ZFE-m sur la mobilité d'aujourd'hui et de demain

Le principe de la ZFE-m (zone à faibles émissions mobilité) est de limiter la circulation des véhicules les plus polluants dans un périmètre défini et selon des plages horaires déterminées. Pour circuler, chaque véhicule doit avoir une vignette Crit’Air apposée sur le pare-brise permettant de le distinguer en fonction de son niveau d’émissions de polluants atmosphériques. 12 métropoles ont déjà mis en place des zones à faibles émissions, parmi lesquelles Reims. Plusieurs milliers de conducteurs de la région sont donc concernés.  

Pourtant, seules 55% des personnes interrogées dans la région ont connaissance de la catégorie Crit’Air du véhicule qu’elles utilisent pour effectuer leurs trajets domicile-travail (moyenne nationale : 56% | Nord : 84% | Ouest : 35%). 80% affirment ne pas être concernées par la réglementation (moyenne nationale : 69% | Île-de-France : 55%), et 64% pensent qu’elles ne seront pas concernées par les restrictions de circulation en ZFE-m dans les prochaines années (moyenne nationale : 51% | Nord : 41%).

Quel avenir pour les trajets domicile-travail dans la région ?

73% des personnes sondées souhaitent au moins une évolution concernant leurs trajets domicile-travail dans les années à venir (moyenne nationale : 84% | Île-de-France : 90%).

Comme à l’échelle nationale, la volonté d’effectuer des trajets plus économiques est le plus cité : 39% (moyenne nationale : 41% | Est : 30% | Sud-Ouest : 49%). Vient ensuite le souhait d’effectuer des trajets plus rapides : 25% (moyenne nationale : 33% | Est : 46%), moins fréquents : 17% (moyenne nationale : 19% | Ouest : 12%), plus écologiques : 17% (moyenne nationale : 31%).


Méthodologie | Étude en ligne réalisée par l’IFOP pour Alphabet France du 5 au 13 septembre 2023 auprès de 1001 Français actifs de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de l’individu, région et taille de l’agglomération). Découpage régional selon UDA 9 Insee.