Nouvelles mobilités

La voiture pour aller au travail : une utilisation raisonnée

Publié le 16/12/2019
Voiture travail IDF

Bonne nouvelle pour la planète : l’usage de la voiture individuelle baisse en Ile-de-France, au profit du vélo et des transports en commun. La voiture reste toutefois un mode de transport privilégié, surtout en province.

Selon les premiers résultats de la nouvelle Enquête Globale Transport (EGT), pilotée par Île-de-France Mobilités et qui va se poursuivre jusqu’en 2022, les déplacements des franciliens ont augmenté de 5 % entre 2010 et 2018. Mais la part de la voiture, quant à elle, aurait diminué de 5 %. Du jamais vu depuis l’après-guerre !

Comment s’explique cette diminution ? Par plusieurs facteurs, selon cette même enquête :

  • Un vieillissement de la population francilienne : les personnes âgées se déplacent moins ;
  • Une augmentation de la part des cadres parmi les actifs, qui disposent de plus de capacités financières pour se loger à proximité des zones d’emploi bien desservies par les transports en commun ;
  • Le développement d’offres de transport alternatives : réseau de bus en grande couronne, vélos en libre-service…

Vélos, transport en commun et marche à pied : des alternatives qui progressent 

En 2018, les franciliens ont effectué en moyenne 43 millions de déplacements par jour de semaine, soit 5 % de plus si l’on compare à 2010. Cette hausse est mécanique, car inhérente surtout à la croissance de la population. En effet, à l’échelle individuelle, l’enquête souligne que la mobilité individuelle moyenne est restée stable : chaque jour, un francilien réalise en moyenne 3,8 déplacements, parcourt 18 kilomètres et passe une heure et demie à se déplacer. 

Sur l’ensemble des 12,1 millions de franciliens, les déplacements se répartissent essentiellement entre marche à pied, voiture, transports en commun, vélo et deux-roues motorisés. Et la baisse du recours à la voiture profite directement aux transports en commun et au vélo, comme le démontrent les chiffres de l’enquête comptabilisant les déplacements par jour ouvrable: 

  • 17,2 millions de déplacements en marche à pied (soit +9% par rapport à 2010)
  • 14,8 millions en voiture (-5%)
  • 9,4 millions en transports en commun (+14%)
  • 840 000 à vélo (+30%)
  • 420 000 en deux-roues motorisés (-25%)

La voiture toujours en tête en province

Si l’engouement pour des modes de transport alternatifs est visible et s’explique par ailleurs par une vraie motivation « verte » des usagers (Voir baromètre Alphabet France / IFOP – 2019), la voiture reste toutefois l’option la plus retenue par les actifs au niveau national. 

Hors Ile de France, l’offre de transport en commun est en effet moindre et les habitudes de travail différentes, notamment concernant le télétravail, appliqué davantage dans les grandes entreprises, par les cadres et à Paris (https://www.blog-emploi.com/salaries-teletravail/ ). Rien d’étonnant à ce que les utilisateurs de voiture atteignent 85,2% dans les agglomérations de moins de 100 000 habitants contre 45,1% en région parisienne. 

Des parcs de véhicules de fonction de moins en moins polluants 

En province, le recours à des solutions de mobilité alternatives pourrait donc plutôt venir de nouveaux réflexes, comme le covoiturage ou l’autopartage, ou encore du choix de motorisations moins polluantes, hybrides ou électriques. Les entreprises ont à ce niveau un rôle critique à jouer pour réduire l’empreinte carbone de leurs flottes, comme l’expliquait le site d’information sur l’automobile Caradisiac en octobre dernier.

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